Vous êtes chafouin car dès que vous posez une question on vous se moque de vous ou on vous envoi paître ? Vous en avez marre d’avoir plus de contradicteurs sans explication que d’avis constructifs ? Vous déplorez la horde d’anonymes qui sont en embuscade attendant un nouveau profil de soumise ? Vous êtes écœurés par le peu de dominas gratuites qui s’intéressent à vous malgré votre dévouement affiché ? Vous en avez marre des doms qui vous tutoient dès la première phrase et qui exigent des photos ? Vous êtes perdus dans les méandres d’avis antinomiques sur n’importe quel sujet ? Vous êtes lassés par les sujets sans importances ? Vous en avez assez des règlements de compte ? Vous êtes outrés par le manque de réactivité sur des sujets que vous estimez importants ? Vous perdez espoir au final de ne pas trouver le bon dom, la bonne domina, la merveilleuse soumise ou le parfait soumis ? C’est normal. Sur les réseaux sociaux, comme dans la réalité, le BDSM n’est PAS une communauté. Mais ce n’est pas inquiétant. Il faut juste le savoir. Et donc, avec le souci d’une analyse la plus objective possible, je vous propose une explication du pourquoi le BDSM n’est pas une communauté. Je souligne que dans un esprit de synthèse j’ai tenté de résumer certaines descriptions. Selon les lecteurs les interprétations peuvent diverger sur des détails. Cependant, je ne pense pas avoir fait de contresens.
Le BDSM, comme vous le savez, est l’acronyme raccourci de Bondage/Discipline, Domination/Soumission et Sado Masochisme (D et S en commun). Le SM, partiellement underground jusqu’aux années 1990, a émergé avec deux lettres supplémentaires pour des raisons pratiques du forum Alt.sex. Ainsi, le terme BDSM est devenu rapidement le sigle pour rassembler toutes les sexualités alternatives. Les 4 disciplines « reines » chapeautaient peu ou prou toutes les activités possibles. Les paraphilies sont venues petit à petit étoffer l’ensemble des possibilités au fur et à mesure qu’elles sont devenues « acceptables ». J’écris le terme « acceptables » entre guillemet car en fait tout n’est qu’une question de convention et de point de vue. A) Le BDSM est bordé par la loi, la société, la médecine et … les vanilles épicées. On peut chercher à comprendre et définir le BDSM par l’extérieur. Si vous voulez sauter ce chapitre, je vous donne la conclusion : c’est impossible.
2. La psychiatrie Concernant la médecine, la notion de trouble psychiatrique reste d’actualité quand une envie devient une obsession. Le manuel Diagnostique et Statistique des troubles Mentaux, 5e version (DSM V, manuel de psychiatrie qui sert de références au niveau mondial à tous les psychiatres et autres professionnels de santé) (1) détermine qu’une paraphilie devient un trouble quand elle génére une détresse ou une altération du fonctionnement quotidien de l’individu (difficultés dans les relations sociales, professionnelles…) ou que sa pratique devient dangereuse pour son intégrité physique (ou celle d’autrui). La psychiatrie relève 8 paraphilies qu’elle estime être principales : pédophilie, voyeurisme, exhibitionnisme, frotteurisme, masochisme sexuel, sadisme sexuel, fétichisme et travestisme.Notez aussi que le fétichisme est considéré médicalement comme une attirance sexuelle sur un objet inanimé même si usuellement on y ajoute des parties du corps ou des choses vivantes (ou morte d’ailleurs). Pour la médecine l’objet de l’obsession n’est qu’une information. Je réitère : ce n’est pas la pratique d’une paraphilie qui est considérée comme une maladie (hormis la pédophilie) mais bel et bien l’abus de cette pratique au-delà de 6 mois. C’est comme la dépendance aux jeux d’argent par exemple. Presque des TOC. 3. La loi La justice a été amenée à légiférer sur certaines pratiques qu’elle examine différemment de la médecine. Par exemple le terme exact « pédophilie » n’est pas retenue par la loi mais elle définit la notion de viol, harcèlement (physique et moral) et attouchement sur mineur. Le terme « pédocriminalité » est un terme usuel pour évoquer la pédopornographie et le viol de mineur. De la même façon la loi française autorise les pratiques sadomasochistes tant qu’il n’y a pas de séquelles physiques irréversibles. Elle peut aussi dans certains cas retenir la notion de viol ou attouchement même s’il y a eu consentement (par abus de faiblesse). La justice française a légiféré aussi sur la zoophilie (articles 521-1 du Code pénal) par exemple en estimant qu’il n’est pas condamnable de se faire prendre par un animal alors que la réciproque est illégale car le consentement de l’animal n’est pas évident ou avéré. On nomme cela zoophilie active ou insertive. Les jugements et les jurisprudences diffèrent aussi selon les pays. De plus la psychiatrie, elle, ne mentionne plus la zoophilie dans son DSM. 4. Les succédanés Les vanilles que l’on nomme « épicés » empruntent quelquefois aussi aux fétichismes et aux paraphilies sans réelles notions de domination. On menotte au lit, on s’habille en petit chaperon rouge et en grand méchant loup et on joue la valse des sextoys… Pour certains ce sont les prémices de la découverte du BDSM. Pour d’autres c’est juste le moyen de pimenter une vie de couple. Les magazines regorgent d’articles de ces succédanés portés par la vague de romans érotiques. Pfou… De toute évidence, on se retrouve difficilement au travers de ces aspects. On est certes habitués à combattre l’aspect sociétal soit en restant discret, soit en faisant son coming out BDSM et se préparant à expliquer ce que l’on fait. Pour la psychiatrie, nul doute que nous ne nous reconnaissons guère dans l’aspect pathologique. S’interroger sur la psychologie du BDSM reste pour moi et quelques rares allumés de l’intellect, une question de culture et non pas de jugement. Il faut remarquer qu’auparavant la psychiatrie traitait les paraphilies dans son coin. Désormais, il est acquis qu’on prend conseil ou analyse le savoir-faire et l’expérience BDSM pour les comprendre. C’est-à-dire que la psychiatrie a déjà admis que la pratique saine du BDSM est un bon moyen d’obtenir un équilibre mental (2). De plus, les manières dont nous pratiquons sont devenus des sujets d’études (3). Donc, plus nous agissons, pensons et communiquons sur nos façons de faire, plus nous sommes acceptés. Concernant la justice, nous y sommes de plus en plus confrontés. Le harcèlement, les attouchements, la manipulation mentale, les pratiques extrêmes touchent de très près la sacrosainte règle du SSC. Et je trouve que sur ce domaine nous pêchons encore. Nous devrions faire le ménage par nous-même. Non pas en se substituant à la loi mais en portant certaines dérives devant la justice et en suivant une forme d’autorégulation. Là aussi, la bonne tenue de nos pratiques nous permettrait de remonter en crédibilité. Enfin, pour nos amis les vanilles épicés, ils participent à une vulgarisation positive mais dont on oublie le fond de ce que nous aimons penser être le BDSM. Particulièrement le fait de flirter avec les limites. Si vous avez saisi les frontières « officielles » du BDSM, vous commencez à comprendre pourquoi il est intangible : sa définition n’est pas la même selon les domaines par lequel on l’aborde. B) BDSM : Bordel de Définitions Sans Maitrise Si on veut pénétrer le « sujet » BDSM on doit observer les pratiques et les pratiquants. Vu de loin, le BDSM apparaît comme un empilement de pratiques et de personnes aux goûts différents. Je vous rassure, vu de près aussi. Il a été dénombré 547 paraphilies (4). Ainsi je peux croiser un porteur de couche culotte cherchant une domina/nurse. J’ai n’ai aucun souci à trouver une langue commune avec les afficionados du cuir, latex, soie ou toile de jute. Je comprends les envies de kidnapping, d’exhibition, d’interrogatoire, de ridiculisation, de candaulisme forcé et d’humiliation en tout genre. Je sais qu’il existe les lécheurs d’aisselles poilues, de transpiration ou d’écorce d’arbre, les réceptacles à urine, les avaleurs de vomi, les mangeurs d’ordure ou d’excrément. J’ai écouté des personnes qui sont excités exclusivement par les animaux imaginaires, les handicapés, les amputés ou atteint d’une affection mortelle. Je peux dialoguer avec les adeptes des transformations physiques : branding, piercing, scarification. J’ai déjà discuté avec des gens qui adorent l’électrisation, les aiguilles, la suspension par crochet et la suffocation avec sac plastique. Je sais que des choses se réalisent avec des animaux, insectes, serpents, poissons (dauphin) et batraciens et que certains se projettent dans l’âme de ces mêmes animaux. Oui, des personnes prennent du plaisir à imaginer leur propre noyade pendant une inondation et ils sont différents de ceux qui désirent se faire enterrer vivants ou emporter par une tornade. Des soumis aiment se faire piétiner les parties génitales alors que d’autres bandent à la simple idée de se faire émasculer avec un fer à repasser ou un chalumeau. Alors que pour certains la notion de plaisir passe exclusivement par les chaussettes, le feu, la verdure, la nuit, les poupées, les trains, l’acier et j’en passe. Et enfin n’oubliez pas de faire la différence entre les nécrophiles (faire l’amour à un cadavre) et les pseudonécrophiles. Ces derniers sont excités par l’idée qu’une personne vivante joue à être un cadavre. Ce qui est encore distinct des zombiphiles et des agalmatophiles (statue, mannequin, …). Je n’ai pas touché le tiers des paraphilies avec cette liste et vous aurez noté que j’ai évité les disciplines classiques. Inutile de dire qu’il est quasiment impossible de tout faire mais surtout d’avoir envie de tout faire. On peut essayer de trouver quelques points communs : l’ouverture d’esprit, une recherche de soi, un besoin d’assouvissement de fantasmes originaux, l’envie de ne pas être jugé. Pour autant tout le monde n’a pas envie de réaliser par le menu toutes les paraphilies existantes. Il y a donc une raison principale pour laquelle le BDSM ne peut pas être une communauté. Les sexualités alternatives sont une somme de personnes avec des idées, des envies et des concepts différents. Le BDSM de par son ouverture est devenue l’abri des paraphiles orphelins. Mais aussi un amalgame dissonant. Pour vous donner une image : le BDSM c’est un peu les gilets jaunes du sexe. De plus en plus revendiquante pour leur acceptation mais incapable de s’ordonner pour mettre de l’ordre ou porter des idées communes. C) Définition et philosophie du BDSM Entrons plus profondément dans le BDSM. Nous faisons souvent des amalgames. Je m’explique : nos amis anglo-saxons ont bien réfléchi à la question. Pour eux, la bonne manière de définir le BDSM est l’échange de pouvoir. Il y a une personne qui offre sa capacité de décision, donc son libre arbitre, à un autre. Le dominant est libre de faire subir ses envies à l’autre qui doit obéir. Pour que cela se passe bien pour les deux, on y ajoute les notions de consentement, limite, responsabilité, aftercare et débriefing. Puis, certains comme moi y ajoute encore l’importance de la bienveillance, confiance, empathie, évolution et développement personnel (pour les deux). Et déjà là, certains ne sont pas d’accord. Puis il y a les pratiques associés à l’échange de pouvoir. Et c’est là que le bât blesse. Le bondage est-il un échange de pouvoir ? Certains aiment à affirmer que non. Celui qui ligote, enferme, attache (le top) n’est en fait qu’un exécutant des désirs de l’autre (le bottom). Idem pour les masochistes qui ont besoin de douleur. D’où les termes « soumination » et « douminant ». Pourtant, la notion d’échange de pouvoir reste viable dans le cas où le dominant décide du sort et de la manière dont il traite sa soumise qui flirte avec ses limites. On parle alors de notion de dépassement et de lâcher-prise. On pourrait dire que tout cela n’est pas important tant que tout le monde est satisfait de son rôle et de ses actions. C’est un fait. D) Dis-moi ce que tu pratique et je ne te dirais pas grand-chose de plus Mais qui suis-je ? Que veux-je ? Qui dois-je chercher ? Que dois-je pratiquer ? Et comment ? C’est compliqué de s’y retrouver. Le croisement entre fétichisme et paraphilie vient brouiller les cartes. Ainsi au fil de l’évolution et des goûts chacun emprunte aux autres des concepts. On prend des habitudes vestimentaires aux fétichistes (cuir, latex, etc…) mais surtout des pratiques qui soulignent l’échange de pouvoir : lécher les chaussures, animalisation, objectivisation… Puis rapidement on passe aux paraphilies : uro, exhibition, voyeurisme, dogging, etc…Ainsi on reste dans la notion d’échange de pouvoir au service des fantasmes de chacun mais on agit comme des fétichistes ou des paraphiles sans nécessairement en être accroc. La réciproque est tout aussi vrai. Un fétichisme ou une paraphilie précise tourne souvent autour de l’échange de pouvoir afin de faire monter l’excitation. Ainsi il y a un échange de procédé où le besoin des uns fait le bonheur des autres. Prenez le fétichisme de la chaussure par exemple. Un classique a tel point qu’il est devenu une habitude vestimentaire. On a du mal à imaginer une domina sans d’impressionnantes bottes. A la fois accessoire de mode, signe d’autorité et déclencheur d’action comme se faire lécher les bottes ou les utiliser pour un bon bullbusting. Ainsi les fétichismes nourrissent le BDSM comme une banque d’idées. Et réciproquement : le BDSM forme un socle pour réaliser des paraphilies. Donc le BDSM, malgré sa base de l’échange de pouvoir est irrémédiablement marié aux fétichismes et aux paraphilies à des degrés différents selon les pratiquants. Par exemple, nous concernant moi et ma soumise, j’utilise l’uro come vecteur d’humiliation mais ce n’est pas l’action en elle-même qui m’excite. C’est le pouvoir. Pour d’autres, recevoir de l’urine et/ou la boire est considéré comme un cadeau. Même action mais vécu différent. On peut résumer que la pratique BDSM est difficilement décodable car elle dépend des vecteurs et ressorts psychologique différents pour chacun. Je donne souvent cet exemple : on vous montre une vidéo de 2 femmes, l’une léchant l’autre. L’une est en lingerie, l’autre en cuir. Est-ce :
Bref, vous avez compris. Une action sans les tenants et aboutissants ne peut être interprétée. Sans compter qu’il faudrait demander à chaque protagoniste comment il le vit. Le BDSM est difficilement déchiffrable, voire compréhensible et préhensible. Du coup, vous comprenez cette fameuse phrase qui résume tout : « chacun son BDSM ». E) Old school versus New wave Et tout se complique encore avec la « nouvelle vague » qui n’existait pas il y a 10 ans mais que quelques néologismes ont permit une légitimité. Puisqu’il est impossible d’homogénéiser l’informe BDSM faisons fi de l’ensemble pour picorer comme bon nous semble. Il y a les olibrius comme moi qui inventent un nouveau terme pour se définir (le domantisme). Et il y a la nouvelle génération qui ne veut surtout pas être considérés comme vanille car ils sont aptes à réaliser tout un tas de paraphilies au gré de leurs envies : les Kinksters et les Primaux. Les premiers revendiquent de faire ce qu’il leur plaît sans étiquette et sans genre. Les seconds affirment juste être à l’écoute de leur instinct sexuel le plus primitif sans barrière. Et vous avez aussi les Pervs, Hédonistes et autres Evolvers. Seul souci : c’est l’individu qui prime donc pas de communauté là encore. Ils ne suivent que leur instinct... de consommation. Pour ces raisons, certains sont tentés de sortir du lot. Le shibari tente de se différencier afin d’obtenir une légitimité. En essayant de se raccrocher à l’image d’un art martial ou du yoga et y enlevant la notion sexuelle. Le SM essaie aussi avec des ateliers ouverts aux débutants en jouant sur l’aspect ludique. Ces pratiques qui semblent rassembler un bon nombre de pratiquants n’ont pour l’instant pas réussit à enlever une image sulfureuse et n’unissent pas assez de personnes pour être une force ou une communauté. Alors que le pôle dance est désormais reconnue comme discipline gymnique avec plus de 200 écoles en France. Rappelons pourtant que le pôle dance fut extrait du monde du cirque pour devenir le « pôle » d’attraction des bars à striptease depuis les années 50. La ménagère de moins de 40 ans peut dire sans rougir « je vais à mon cours de pôle dance » sans (trop) passer pour une salope. Le pôle dance est un sport alors pourquoi le BDSM ne serait pas un loisir ? Pourquoi ne serait-il pas reconnu comme bénéfique en tant que développement personnel conseillé par les thérapeutes comme voie royale du bien-être du couple ? Parce que, d’après moi, le BDSM touche à quelque chose de profond qui est celui de la liberté et de la recherche personnelle en relation avec de nombreux sujets : l’éducation sociale et sexuelle que nous avons eu dans notre enfance face aux expériences qui nous ont forgés (ou traumatisés) et leur transgression. Celle d’une évolution individuelle qui touche l’ego, le moi, le surmoi et l’inconscient. Pleins de stimuli où se mêlent fantasmagorie, instinct, intellect, expérience, honte, fierté, douleur et plaisir. Le tout sur une ligne centrale qui est celle de la liberté si chère à nos yeux : être et faire ce que l’on veut sans jugement des autres. Quelques règles ont été mises en place sans être la panacée (voire article les accrocs de l’acronyme) auxquelles nous essayons de nous raccrocher pour répondre à la pression morale, sociale et légale. Celle, par exemple du SSC ou RACK. Ces règles jettent les bases pour paraître acceptables aux yeux des non pratiquants. Mais il n’y a pas d’école du BDSM, pas d’échelons, de grades, de diplôme et surtout pas d’obligations. Une fois que l’on a dit SSC tout part en vrille. Il y a une raison qui n’est pas propre au BDSM mais à tous les réseaux sociaux. Nous vivons dans l’ère du trolling, plotting, bombing et faking. Tout avis exposé à son miroir contraire. Toute bonne idée sera mise à l’épreuve par les mécontents, les dubitatifs et les noyeurs de poisson. Le BDSM n’échappe pas à la règle. Ainsi, les vieilles personnes comme moi se désespèrent d’être désormais ringard dans leurs pensées. Au final, moi aussi j’utilise les réseaux sociaux pour assouvir mes besoins de consommation BDSM. Au détour de quelques dialogues, je rencontre de rares personnes avec qui je partage les mêmes valeurs. Mais brandis-je le gonfalon d’un BDSM soudé ? Non. Je n’en suis pas triste car, comme je l’ai dit auparavant, l’essence du BDSM est d’être libertaire. Reste que ce manque d’ordre permet à la lie de la société d’être aussi présente que partout ailleurs avec ces risques accentués par l’aspect sexuel : le harcèlement, le viol, la violence gratuite. Et notre incapacité à accueillir des débutants est une problématique. Alors j’essaie d’avoir une conduite correcte, d’évoluer et de réfléchir à mon BDSM, je reste ouvert d’esprit mais je n’aurais jamais de carte de membre Premium de la Grande Scène BDSM. Si vous avez compris ma démonstration : il n’y a pas de communauté BDSM. Ethan Dom Illustrations : nuages de mots BDSM par Ethan Dom Références :
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Ethan, adepte du BDSM, dominant, explorant une philosophie humaniste au travers d'une pratique socialement en marge. Archives
Novembre 2023
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