Cet été 2018, nous sommes sortis en club ayant pour thème le BDSM. Ce fut une première pour moi et ma soumise. Il fallait bien se confronter un jour à la réalité des autres. Ce weekend ci, notre rencontre se fait sur Lyon. J’ai cherché toutes les soirées. Je jette mon dévolue sur la Krypte qui est la partie underground de l’Oasis, un sauna tendance gay. Après être sortie en club libertin, il m’a paru plus indiqué de fréquenter la communauté LGBT+ que celle des libertins.
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Le jour où je l'ai brisée Elle est nue, à genoux sur une couverture. Dans son dos un radiateur diffuse une douce chaleur. Je vais tenter une séance de régression. Elle m’avait fait promettre de le faire. Je compte sur ma position de dominant pour lui imposer une réflexion mais je n’ai pas bon espoir. Une régression est la plupart du temps initié par la soumise, non le dominant. Souvent, je saisis la balle au bond lors d’un questionnement personnel ou une angoisse. J’écoute, j’essaie de diriger la descente en rassurant et en faisant creuser au plus profond des souvenirs. On parle de traumatismes, d’événements précis ou d’un cercle vicieux qui s’est mis en place. Les blessures sont souvent conscientes mais si elles ralentissent encore des années plus tard c’est que le nettoyage n’est pas terminé. C’est la douleur, l’injustice, la culpabilité et, dans le cas du BDSM, un questionnement de fond : comment peut-on aimer être dominée, humiliée, frappée, attachée, etc…Alors qu’on l’a vécu trop jeune, sans consentement ? Je tenterais de répondre à ce sujet sur un autre billet. En attendant, Gwen est là. Je lui demande de me parler des circonstances de son premier viol. Elle avait 6 ans. L’âge de ma fille. J’en tremble à chaque fois. |
Auteur
Ethan, adepte du BDSM, dominant, explorant une philosophie humaniste au travers d'une pratique socialement en marge. Archives
Novembre 2023
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