Néologisme bdsm Je vais me faire plaisir à nourrir ma nature de créatif et inventer un nouveau terme pour le bdsm : le domantisme. Contraction de dominant et romantisme. C’est une espèce de blaireau qui ne peut s’empêcher d’aimer affreusement les femmes qu’il soumet. Un dominant époustouflé par la sensualité, le lâcher-prise, la force d’une soumise qui s’offre. Ainsi, n’ayant pas finit de traiter ses problèmes d’ego, ni atteint un stoïcisme nécessaire, il oscille entre amour et domination. Le domantique n’est pas sadique. Il est touché par les affectations du romantisme et les questionnements sur le sens du bdsm dans l’Univers tout en écoutant, caressant, laissant agir sa bête intérieure et ses pulsions. Pour donner une image, c’est un gorille des montagnes : 300 kg de muscle, des canines puissantes et pourtant herbivore. Je me fais rire tout seul avec mes élucubrations. Tout cela pour réintroduire un texte écrit il y a longtemps. Un flashback donc, écrit à l’aube de l’émergence du dominant/domantique, toujours à la recherche de lui-même. Je précise donc que ce texte n’est pas à propos de ma magnifique soumise actuelle. Tout va bien de côté-là.
8 Commentaires
SSC : certains n’ont que ce mot à la bouche. Comme s’il pouvait tout expliquer, tout résumer. A force de réduire et vulgariser, la pratique BDSM perd son sens et n’encourage pas à une réflexion de fond et à l’expérimentation. Je ne suis pas contre le terme SSC, mais très critique envers ceux qui pensent que c’est la seule et sacro-sainte règle qui explique tout.
Toujours avec du second degré à divers étages, voici un petit exercice de rhétorique... Selon Hegel, dans la dialectique du maître et de l’esclave, il n’y a que l’esclave qui évolue. Peut-être faut-il expliquer pourquoi. Il serait prétentieux, en un seul article, de résumer la philosophie d’Hegel. Non seulement je n’ai pas le bagage intellectuel pour ce faire (on s’attaque à Hegel à la cinquième année de philo en université) mais, en plus, il faudrait aussi évoquer Levinas et Kant qui s’opposent aux conclusions d’Hegel. Je vais donc simplement tenter une réflexion sur ce simple thème. Tout d’abord l’écrit d’Hegel, malgré son titre, ne traite pas en premier lieu de l’esclavagisme mais de la lutte de deux personnes pour la reconnaissance. Une analyse dont l’analogie s’adapte au bdsm autant qu’aux relations sociales. Parlons misère sexuelle. Comme ça. Hors statistiques. Surtout en dehors des statistiques.
Parce que les statistiques, elles nous rassurent mais ne nous interpellent pas. Elles donnent l’impression d’informer. Comme ce fameux âge du premier rapport sexuel qui ne change guère (17 ans et des brouettes) et qui rassure les plus vieux, inquiets que l’océan de porn n’avilisse une jeunesse naïve. Alors, hors statistiques, je vais vous donner ma vision d’une certaine misère sexuelle. J’ai l’immense privilège de recevoir de temps en temps un courrier de lectrice et même de lecteur. Quelquefois les choses s’emballent au grand dam de ma soumise qui s’inquiète. On passe rapidement du compliment sur mes écrits à des questions plus personnelles sur leur vie. Je reste poli, ou tente de l’être. Mais garder une distance respectueuse est difficile. On flatte l’ego de l’écrivain et la bête se met à saliver. Ma soumise me met en garde : ce sont des chasseuses qui cherchent le bon maître. Je suis encore plus flatté. Moi ? un bon maître ? Je souris mais je ne peux m’empêcher d’aller découvrir ces attirantes inconnues. Oui, peut être que vous aurez remarqué que je n’avais rien publié depuis plus d’un an.
C’est la fin d’un cycle et surtout le début d’un nouveau. J’aurais aimé juste hiberner mais c’est au feu que je me suis retrouvé. Plusieurs combats à mener m’ont éloigné de l’écriture. Pas seulement par manque de temps mais par des blessures qui ont tarit ma capacité à écrire. J’aurais peut-être l’occasion de revenir sur les diverses étapes de ces mois moralement difficiles. Pourtant notre BDSM a connu de beaux épisodes. Et c’est eux que je vais évoquer. D’autres aventures aussi sont à vivre pour le plus grand bonheur de ma soumise et moi. Et j’espère aussi votre plaisir de les lire. Quand on parcoure internet, on trouve des blogs qui commencent fort et bien puis qui s’arrêtent d’un coup. On les voit encore présents comme des fantômes. On aurait envie d’écrire à leur auteur pour leur demander ce qui s’est passé. J’avais cela en tête quand j’ai ouvert le mien. Je ne veux pas de morceau de vie qui traine sans queue ni tête pour finir sur archives.org. Laisser une trace oui, j’aimerais bien. Mais un déchet sans forme sur l’océan virtuel, non. L’écriture est difficile. Le pire ennemi c’est soi-même. Cette traversée de champs de batailles m’a cependant fait remarquer une chose : j’ai besoin de vivre mon bdsm. Ce fut un long cheminement mais c’est un acquis désormais. Le but de ce blog était bel de faire mon introspection pour comprendre mon cheminement. Et, dans ce cas, c’est l’absence d’écriture qui m’aura révélé une partie forte de moi-même. Je lis dans vos pensées : il n’y a que l’adversité qui permet d’avancer. Sinon on stagne. Une autre révélation. Ces moments difficiles n’ont pas découragé ma soumise qui a su rester forte, patiente et qui m’a soutenu alors qu’elle-même fait face aux difficultés de la vie. C’est une bonne nouvelle que ces tempêtes n’aient pas détruit notre relation. Et c’est même un indice fort qui me révèle que nous sommes faits pour avancer ensemble. Alors, prêt pour de nouvelles aventures. Munissez-vous de vos mouchoirs en papier. Que ce soit pour se caresser mollement ou verser une larme de joie. Ethan 2.0 Je ne me considère PAS comme un sage. C’est souvent l’opportunité, un dialogue qui déclenche l’inspiration. Le texte suivant est donc une compilation de réponses émises à une soumise qui se désespérait de ne pas trouver le bon maître. Pire que tout, c’est surtout le nombre de mauvais qui la harcelaient qui lui faisait perdre confiance. Ces réponses peuvent s’avérer utile à toutes les soumises et soumis en recherche. Ce ne sont que des idées. Il n’y a rien d’inscrit dans le marbre. Comment choisir et commencer avec un dominant ? Chers amis, C’est en toute sérénité que je vous annonce ma mort facebookienne. Pour la seconde fois, j’ai été tué par le système ou par des personnes qui pensent que dans mon cas l’euthanasie virtuelle est un acte de condescendance. Je ne compte pas revenir tout de suite sur facebook (combien de temps déjà a mis Jésus pour revenir sur Terre ?) Je le dis tout net, je vais avoir du mal à me désintoxiquer des questions existentielles qui émaillaient les murs comme « le maître doit-il porter une cravate ? », « quelle genre de punition doit-on donner à une soumise maso ? » et même « Je souhaite être dom. Dois-je d’abord passer par la soumission ? ». |
Auteur
Ethan, adepte du BDSM, dominant, explorant une philosophie humaniste au travers d'une pratique socialement en marge. Archives
Novembre 2023
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